Historique

DU CHANTIER AU MUSÉE

En 1973, les Chantiers maritimes de Charlevoix ltée de Saint-Joseph-de-la-Rive, une entreprise vouée à l'hivernage et à l'entretien des goélettes depuis 1946, ferme ses portes. Les dernières goélettes en état de naviguer sont vendues et appareillent pour la mer des Caraïbes en 1978. Celles qui restent sont volontairement échouées sur les plages de la région afin d’y mourir doucement. Une page de l’histoire se tourne en inspirant le chapitre à venir.

En effet, quelques années plus tard, des résidents de Saint-Joseph-de-la-Rive proposent au grand public la belle épopée des goélettes de bois et de ses artisans qui ont construit tant de bateaux sur les grèves de la baie du village.

Ainsi, en 1981, une exposition maritime est aménagée dans l’ancienne école de la municipalité. Puis, en 1985, monsieur JAZ Desgagnés, désormais propriétaire du chantier maritime consent à l’aménagement du site pour en faire un lieu d'interprétation dédié aux goélettes de bois et au patrimoine maritime de Charlevoix. Les trois goélettes qui y vieillissent retrouvent leurs lettres de noblesse et deviennent les vestiges d’une vie qui ne reviendra plus.

Rapidement reconnu, ce musée reçoit l’appui et le soutien du ministère de la Culture et des Communications du Québec. Également, le site du Musée maritime de Charlevoix est consacré « lieu historique » par la Commission des lieux et monuments historiques du Canada en 1998.

En 1998, un incendie détruit les trois bateaux préservés jusque-là. Par des dons et des achats, les goélettes Jean-Yvan et Saint-André ainsi que la goélette pêcheuse Marie Clarisse sont acquises et deviennent les nouveaux témoins de l’exposition permanente consacrée aux voitures d’eau.

LA FORÊT MARINE

En 2008, le Musée reçoit une forêt de 40 hectares, précieux cadeau d’un résident de Saint-Joseph-de-la-Rive. Appelée aujourd’hui Forêt marine, elle est dédiée à la restauration de la forêt dite « de bateaux » et aménagée en partenariat avec l'Université Laval. Depuis 2016, un spectaculaire sentier de 4 km la traverse.

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LE PARC DES NAVIGATEURS

Après avoir reçu un don de terrain de 8,2 hectares (20 acres), adjacent à l’ancien chantier maritime, le Musée entreprend en 2015 son redéploiement avec le projet de Parc des navigateurs. Un investissement de près de trois millions de dollars s’impose.

Le Parc des navigateurs permet au Musée de proposer une visite à 360°, de la forêt au fleuve, de nature et de culture. Il ajoute à son offre des expositions, un vaste parc avec un espace ludique, un arboretum, une piste d’hébertisme, des sculptures, un sentier, des espaces à pique-nique, etc.

Fier d’être le principal bailleur de fonds de ce projet, le Musée a trouvé écho auprès de plusieurs partenaires financiers dont le ministère du Tourisme du Québec, dans le cadre du programme Stratégie maritime – volet touristique, le Programme Fonds du Canada pour les espaces culturels du gouvernement fédéral, le fonds de développement économique de la région de la Capitale-Nationale, l’Entente de partenariat régional en tourisme (EPRT) du gouvernement du Québec, l’Université Laval, le Jardin botanique de Montréal, la Corporation des Pilotes du Bas Saint-Laurent, la MRC de Charlevoix et la Municipalité des Éboulements.

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Mission

Interpréter et mettre en valeur l’histoire des goélettes de bois en Charlevoix et de leur cabotage sur le Saint-Laurent à travers des expositions, des conférences, des publications.

En outre, le Musée veille sur sa collection et ses archives dont les bâtiments des Chantiers maritimes de Charlevoix Ltée, ses équipements (1946) et ses bateaux dont la Saint-André et la Marie-Clarisse inscrits au Répertoire du patrimoine culturel du Québec protégés en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel.

Soucieux d’être un lieu informel de l’éducation, le Musée offre et renouvelle un programme d’animations et de formations dont des ateliers pour les groupes scolaires.

Également, le Musée anime le Parc des navigateurs et sa forêt marine notamment en cultivant les variétés d’arbres nécessaires à la construction d’une goélette de bois.

Entre nature et culture, montagnes et fleuve, il préserve et diffuse pour les populations d’ici et d’ailleurs, d’aujourd’hui et de demain, jeunes et âgées, ce pan exceptionnel de l’histoire de Charlevoix.